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:: mercredi, avril 23, 2003 ::
J'ai bossé. J'ai jeté mon dîner (qui n'était plus frais). Je n'ai pas soupé et ne compte pas le faire.
Je vais me suffire d'un débat de Delarue?
Ma foi...
Je regarde un reportage sur deux adolescents (enfin, entre guillemets) qui cherchent un appart pas cher. Pour y vivre en couple. Petit couple, comme disent les psys. Enfin bref.
Parfois je pense à la vie que j'aurais eue si je n'étais pas née là où je suis née. Si je n'avais pas eu le cul dans le beurre.
J'aurais peut-être connu un bonheur simple. Un amour simple. Pas trop de questions. La débrouille. La vie réelle. La dure réalité. S'assumer complètement.
Parfois j'aimerais devoir me serrer la ceinture. Mais vraiment me la serrer. Et ne pas simplement me dire que ce mois-ci j'ai exagéré, que j'ai vu trop d'amis, et que je suis un peu à court. Parfois un petit coup de folie. Des verres aux amis. Des sommes qu'on me doit, que je laisse tomber. Parce que je me dis que j'ai de la chance.
Oui mais de la chance pour quoi?
De la chance de me poser trop de questions? De la chance d'être à l'unif? De la chance d'être intelligente, enfin je crois? De la chance de réussir mes années brillamment, les unes après les autres?
Oui, de la chance.
Mais elle est où, la vie, là-dedans?
C'est un marasme intellectuello-dépendant. Enfin je me comprends.
Qu'est-ce que j'aurais vécu, si j'étais née dans une cité? Si j'étais née dans une famille éclatée, sans le sou? Si j'étais née ailleurs et à un autre moment?
Qu'est-ce qui est préférable, finalement?
J'en sais rien...
Le cul dans le beurre, c'est bien, jusqu'au moment où on prend conscience du fait qu'on a même assez de fric pour se foutre en l'air. Acheter une corde, ou un flingue. Et bang. C'est tellement simple.
C'est dingue, non?
:: Asthenie 4/23/2003 08:57:00 PM [+] ::
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