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:: lundi, mai 26, 2003 ::

Je n'ai pas le sentiment d'avoir examen demain. Même si je bosse à un rythme raisonnable depuis deux semaines.
D'aucuns diront que c'est de la "fainéantise", parce que je n'en ai que quatre.
En fait, ma théorie va beaucoup plus loin que cela. Et mes congénères de deuxième licence la partagent. Il s'agit là de notre dernière année de cours, et donc, de notre dernière session d'examens. L'année prochaine étant consacrée aux stages et au mémoire. Ce qui veut dire que les relations que nous avons nouées (et que nous nouons encore actuellement, avec la force du désespoir) vont devoir s'accomoder du manque de temps de chacun d'entre nous. Ce qui veut dire: plus de verres au lieu d'aller au cours, plus de repos sur l'Avenue Heger ou derrière les Cercles, plus de déconnade dans les couloirs aux inter-cours, plus de rendez-vous devant les valves du 9ème au matin, plus de cours passionnants avec Messieurs Razavi, Zaït, Holender, Alegria, Lefèbvre, and so on...
On nous prévient de toutes parts: la dernière année est l'année-test. Certains étudiants arrivent en troisième licence, et prennent alors conscience, pendant les stages, qu'ils ne sont pas faits pour la psycho, ou que la psycho n'est pas faite pour eux, c'est selon. Et là, pour la peine, j'angoisse. Mais passons.
Ma théorie veut donc dire que, craignant pour notre avenir, pour nos stages, pour nos mémoires, et nos pertes sociales, nous refusons de voir la vérité (= les examens) en face, et nous dénions complètement l'urgence et l'importance de ceux-ci.
Un ami me disait récemment que je lui paraissais bien cool, et que c'était mal. Oui, peut-être... Mais je lui ai répondu que ma priorité, et cela ne fait que renforcer le déni, ce sont les relations humaines, pour le moment.
Ca ne m'empêche pas de bosser. Seulement je suis moins stressée que les autres fois, et beaucoup plus sereine que les précédentes sessions. Peut-être est-ce aussi grâce à mes résultats de janvier.
Bref. J'ai envie d'entrer dans la vie active. Je nourris ce désir depuis mon entrée à l'université. Mais là... J'ai comme un petit goût de "trop peu". Je me sens encore bien jeune. Et je n'ai peut-être pas assez profité de ces années universitaires pour vivre.
This is the way life goes.

:: Asthenie 5/26/2003 10:42:00 PM [+] ::
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