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:: dimanche, août 15, 2004 ::

Ironie du sort...


Aujourd'hui, il a trente ans. J'ai entendu une de ses chansons préférées à la radio, tout à l'heure. Une chanson qui me faisait penser à lui. Qui me fait toujours penser à lui, mais... différemment. Depuis des mois, j'avais toujours cru que ce jour me serait extrêmement difficile à surmonter. Il est des événements dont on se fait une joie, et qui finalement passent à côté de nous en nous faisant la grimace... Ou est-ce nous qui grimaçons?
Quoi qu'il en soit, ce jour fut donc un jour presque comme les autres. Presque, oui, mais non en raison de l'événement d'aujourd'hui, mais bien... d'hier.
Je me suis laissée entraîner dans une descente en kayak, et je les ai finalement suivis pour fêter avec eux le 15 août à... Liège. En passant par l'endroit dont est originaire l'homme dont je parlais précédemment. Une "noyade" imprévue nous a surpris, mon coéquipier et moi, lors de la descente... Et un jeune homme ma foi charmant m'a accueillie "au sec" dans son embarcation... J'ai été surprise par cette chute, j'ai été trempée, j'ai grelotté dans ces vêtements qui dégoulinaient, j'ai aujourd'hui le dos et les jambes blessés, ma nuque se raidit encore des douleurs de la veille, et mon compagnon d'infortune et moi avons alimenté les conversations de rires et de gentilles moqueries suite à notre mésaventure... Mais malgré cela, je me suis sentie bien. J'étais en sécurité avec eux, je pouvais être moi-même, et je me sentais libre de les approcher sereinement.
Et je l'ai revu, lui, après trois mois d'attente. Durant cette période, j'ai vécu cette soirée, où un autre ami de mon frère m'a fait du rentre dedans, puis m'a téléphoné pour me dire clairement son désir. Un mois plus tard, je me tourmentais encore, ne sachant que faire de ces paroles et de ces gestes, ne sachant pas quoi faire de cet homme qui, me connaissant pourtant si peu, déclairait ainsi ses envies. Les papillons ne sont pas venus. Je ne le connais que peu, et ma méfiance légendaire me pousse à tourner la question cent fois dans ma tête à chaque minute. Sortir avec quelqu'un puis l'aimer après? Peut-être; ne dit-on pas que cela arrive souvent? Ma sempiternelle solitude me criait de me jeter dans ses bras, de profiter de ces instants précieux qui font le quoitidien d'un couple. Ma solitude en est-elle à ce point, qu'elle choisirait la facilité d'un homme qui s'intéresse à moi mais ne me donne pas de papillons? La soirée d'hier m'a permis d'y voir plus clair, de répondre à certaines de mes interrogations. Non, je ne peux pas, je ne veux pas sacrifier mes sentiments sous prétexte que ma solitude me pèse et me pousse à m'investir dans le premier couple qui ne me révulse pas. Non, je ne veux pas sacrifier le temps que j'ai devant moi à courir après du vent, à attendre l'apparition de sentiments plus profonds. Non, je ne veux pas me résigner à l'idée que ces papillons ont définitivement disparu de ma vie après cette douloureuse perte de l'être que j'aimais le plus au monde. Non, je ne veux pas sacrifier ma vie sentimentale à ne vivre que des histoires dans lesquelles mon corps seul fait présence, au détriment de mes sentiments. J'ai envie de les retrouver, je veux les retrouver, j'ai besoin de les retrouver, ces fameux papillons. Cet homme d'il y a un mois m'effraye, de par sa facilité à me toucher et me dire ses pensées. Il m'empêche d'être moi-même, il court-circuite les préparatifs, il ne laisse pas le temps aux larves de devenir papillons. Hier, cet autre jeune homme, qui m'a invitée au sec après ma "noyade", m'a touchée par son accueil, ses attitudes, sa façon d'être avec ses amis et moi... Il est parvenu, de par sa délicatesse, ses regards et ses mots, à redessiner ce sourire que j'avais perdu depuis tout ce temps. Il... me donne le sentiment que l'espoir de retrouver ces papillons n'est pas complètement insensé. Plus je pense à lui, plus j'ai l'impression, ces dernières heures, de sentir comme un frôlement d'ailes, sous ma peau. Comment pourrais-je avoir le coeur d'étouffer ces papillons avant même que leurs ailes ne soient totalement déployées...

:: Asthenie 8/15/2004 09:03:00 PM [+] ::
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