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:: mardi, août 31, 2004 ::
Roller Coaster
C'est ce à quoi est abonné mon estomac ces temps-ci. Ca devient légèrement agaçant de ne rien pouvoir digérer correctement.
Je ne digère pas l'année passée sur ce foutu mémoire.
Je ne digère pas le rentre-dedans d'un certain ami.
Je ne digère pas l'absence d'autres.
Je ne digère pas l'annulation d'une amie des vacances qu'on avait prévues.
Je ne digère pas les abus d'alcool ou d'herbe de certaines personnes.
Je ne digère pas l'échec de mes tentatives pour le revoir.
Je ne digère pas la guigne qui me poursuit à ce niveau-là.
Je ne digère pas cette phase de vie qui prend tout doucement fin.
Et moins je digère, moins j'ai la force de "manger".
:: Asthenie 8/31/2004 10:39:00 AM [+] ::
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:: jeudi, août 19, 2004 ::
Kangourou power!
Je suis réellement montée sur ressorts, aujourd'hui.
J'ai des impulsions, des bouffées de choses positives qui me traversent l'esprit, comme des envies de me surpasser, de terminer ce qui est en cours, de tirer un trait sur les regrets et de ne regarder que ce que demain m'apportera...
Je pense que demain soir, j'aurai terminé de rédiger mon mémoire. Il ne me restera plus qu'à le relire, le mettre en page, le fignoler, l'imprimer, et relier les cinq exemplaires ainsi que le même nombre d'annexes... Mais quel plaisir que de voir la fin du tunnel, après des mois de réclusion "mémoiresque"! J'ai passé ces... "vacances" à travailler du matin au soir et à réfléchir du soir au matin, à culpabiliser pour les rares après-midis ou soirées que je m'accordais en répit, à pleurer toutes les larmes de mon corps de désespoir après les entrevues hebdomadaires, ridicules, inutiles et déplorables avec mon maître de mémoire et toutes mes congénères... Maintenant enfin, je commence à respirer plus sereinement, je commence à sentir que toutes mes heures de travail n'étaient pas vaines... J'ai le sentiment de sortir d'un blocus de près de quatre mois non stop, sensation désagréable au possible. Près d'un tiers d'année à bosser comme une folle... Si je devais le refaire, je ne m'en sentirais même pas capable! Pourtant, j'y suis arrivée! En état! Il y a trois mois, je pensais dur comme fer que j'aurais besoin d'un séjour à l'hosto ou enfermée dans ma chambre pour récupérer... Mais ce n'est pas le cas.
Je bouillonne, je déborde, j'implose, j'explose, j'ai le sentiment de revivre. C'est inimaginable!
Et puis j'ai de telles pensées positives, de telles espérances qui soudain repointent le bout de leur nez... Que me vaut cette bouffée d'optimisme?
Peut-être simplement le fait de penser à lui...?
:: Asthenie 8/19/2004 08:59:00 PM [+] ::
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:: dimanche, août 15, 2004 ::
Ironie du sort...
Aujourd'hui, il a trente ans. J'ai entendu une de ses chansons préférées à la radio, tout à l'heure. Une chanson qui me faisait penser à lui. Qui me fait toujours penser à lui, mais... différemment. Depuis des mois, j'avais toujours cru que ce jour me serait extrêmement difficile à surmonter. Il est des événements dont on se fait une joie, et qui finalement passent à côté de nous en nous faisant la grimace... Ou est-ce nous qui grimaçons?
Quoi qu'il en soit, ce jour fut donc un jour presque comme les autres. Presque, oui, mais non en raison de l'événement d'aujourd'hui, mais bien... d'hier.
Je me suis laissée entraîner dans une descente en kayak, et je les ai finalement suivis pour fêter avec eux le 15 août à... Liège. En passant par l'endroit dont est originaire l'homme dont je parlais précédemment. Une "noyade" imprévue nous a surpris, mon coéquipier et moi, lors de la descente... Et un jeune homme ma foi charmant m'a accueillie "au sec" dans son embarcation... J'ai été surprise par cette chute, j'ai été trempée, j'ai grelotté dans ces vêtements qui dégoulinaient, j'ai aujourd'hui le dos et les jambes blessés, ma nuque se raidit encore des douleurs de la veille, et mon compagnon d'infortune et moi avons alimenté les conversations de rires et de gentilles moqueries suite à notre mésaventure... Mais malgré cela, je me suis sentie bien. J'étais en sécurité avec eux, je pouvais être moi-même, et je me sentais libre de les approcher sereinement.
Et je l'ai revu, lui, après trois mois d'attente. Durant cette période, j'ai vécu cette soirée, où un autre ami de mon frère m'a fait du rentre dedans, puis m'a téléphoné pour me dire clairement son désir. Un mois plus tard, je me tourmentais encore, ne sachant que faire de ces paroles et de ces gestes, ne sachant pas quoi faire de cet homme qui, me connaissant pourtant si peu, déclairait ainsi ses envies. Les papillons ne sont pas venus. Je ne le connais que peu, et ma méfiance légendaire me pousse à tourner la question cent fois dans ma tête à chaque minute. Sortir avec quelqu'un puis l'aimer après? Peut-être; ne dit-on pas que cela arrive souvent? Ma sempiternelle solitude me criait de me jeter dans ses bras, de profiter de ces instants précieux qui font le quoitidien d'un couple. Ma solitude en est-elle à ce point, qu'elle choisirait la facilité d'un homme qui s'intéresse à moi mais ne me donne pas de papillons? La soirée d'hier m'a permis d'y voir plus clair, de répondre à certaines de mes interrogations. Non, je ne peux pas, je ne veux pas sacrifier mes sentiments sous prétexte que ma solitude me pèse et me pousse à m'investir dans le premier couple qui ne me révulse pas. Non, je ne veux pas sacrifier le temps que j'ai devant moi à courir après du vent, à attendre l'apparition de sentiments plus profonds. Non, je ne veux pas me résigner à l'idée que ces papillons ont définitivement disparu de ma vie après cette douloureuse perte de l'être que j'aimais le plus au monde. Non, je ne veux pas sacrifier ma vie sentimentale à ne vivre que des histoires dans lesquelles mon corps seul fait présence, au détriment de mes sentiments. J'ai envie de les retrouver, je veux les retrouver, j'ai besoin de les retrouver, ces fameux papillons. Cet homme d'il y a un mois m'effraye, de par sa facilité à me toucher et me dire ses pensées. Il m'empêche d'être moi-même, il court-circuite les préparatifs, il ne laisse pas le temps aux larves de devenir papillons. Hier, cet autre jeune homme, qui m'a invitée au sec après ma "noyade", m'a touchée par son accueil, ses attitudes, sa façon d'être avec ses amis et moi... Il est parvenu, de par sa délicatesse, ses regards et ses mots, à redessiner ce sourire que j'avais perdu depuis tout ce temps. Il... me donne le sentiment que l'espoir de retrouver ces papillons n'est pas complètement insensé. Plus je pense à lui, plus j'ai l'impression, ces dernières heures, de sentir comme un frôlement d'ailes, sous ma peau. Comment pourrais-je avoir le coeur d'étouffer ces papillons avant même que leurs ailes ne soient totalement déployées...
:: Asthenie 8/15/2004 09:03:00 PM [+] ::
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:: mercredi, août 11, 2004 ::
La constitution est ainsi faite...
Récemment, je me penchais sur mes kilos en trop... Et je me désolais de revoir d'anciennes photos. Il y a quelques jours, je me suis décidé à mettre en place certaines actions (ou justement, à en enlever certaines) afin de ne plus craindre de monter sur la balance ou d'essayer cette robe qui m'allait si bien... Mais en réfléchissant... Je n'ai jamais été "maigre". Même toute petite, j'ai toujours eu un petit ventre, et jamais je ne suis rentrée dans des vêtements taille 36 ou 38. Et si je réfléchis davantage, je me dis que j'ai acquis, depuis mon statut de pondeuse, des hanches, disons, accueillantes. Morphologie qui s'est accentuée depuis que tout les matins, je gobe ce truc blanc minuscule qui n'a l'air de rien mais qui fait de l'effet. Malheureusement, ce n'est pas toujours positif. Bref! Je disais donc... Ma réflexion m'a menée à me dire que même si je jeûne pendant des jours et des jours, jamais mes hanches ne fondront (les os, on ne peut rien y faire), jamais je ne rentrerai dans du 36, ni même du 38, et jamais je n'aurai le corps que les magazines nous imposent comme une punition de nos écarts...
Pourquoi je vous raconte cela? Parce qu'aujourd'hui, j'ai revu, après plusieurs années, une copine, qui a l'époque était assez boulotte, et qui avait perdu je ne sais combien de kilos vers ses 20 ans. Elle était devenue bien plus mince. Grosse déprime pour moi. Mais tout à l'heure, alors qu'elle apparaissait dans l'embrasure de la porte, je me suis rendu compte du "retour à la normale" qui était survenu. Elle est à nouveau comme avant, rondelette, et non moins jolie. Alors quoi? Elle aussi a une constitution qui fait que les bikinis, c'est de la folie furieuse. Eh bien sans vouloir me résigner à cet état de fait, ça m'a quand même fait du bien, ça m'a rassurée, et ma réflexion se termine donc sur le fait que tous les régimes et les privations du monde, ne peuvent rien contre ce que Dame Nature a fait de nous en nous créant.
Voilà.
Il y a deux jours, j'ai vu par hasard un étoile filante... Et j'ai longtemps hésité à faire mon voeu. Parce que souhaiter quelque chose qui est de toute façon impossible, c'est... futile et ridicule.
J'ai peut-être des kilos en trop, mais finalement... Ils font également partie de ce que je suis, non?
:: Asthenie 8/11/2004 05:40:00 PM [+] ::
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